Lili
(Sur l’air de la chanson de Pierre Perret du même nom)
Elle arrivait de Somalie Lili
Elle rêvait juste de liberté Lili
Mais son évasion en Asie, prit fin ce sombre après-midi, dans une prison de Lumphini,
Elle avait fait la Malaisie Lili
Mais là encore elle a dû fuir Lili
Elle a appris à ses dépens que la confiance c’est important mais qu’il faut se méfier des gens
Y’en a qui voulaient l’acheter Lili
Et qui voulaient en faire leur jouet Lili
Elle a pris ses jambes à son cou, elle a quitté ce monde de fous, et puis elle est venue chez nous.
Une fois à la Cité des Anges Lili
Arrêtée parce qu’elle dérange Lili
Car en Asie comme autre part, il ne faut pas se le cacher, les anges n’ont pas la peau noire
Elle voulait être réfugiée Lili
Mais ce gros mot n’existe pas ici
Au lieu de voir la liberté, Lili s’est fait emprisonner, pour une histoire de papier
Deux ans déjà qu’elle croupit là Lili
A 10.000 bornes de la Somalie
Nourrie à l’eau chaude et au riz, dormant par terre sur un tapis, à trente dans une cage à souris.
Et quand je viens la visiter Lili
Qu’à travers les barreaux elle me sourit
Je me sens heureux et honteux, d’être si libre mais c’est vrai, sans même l’avoir fait exprès.
Elle avait fui à ses quinze ans Lili
Elle a perdu ses belles années ici
Je rêve qu’elle sorte de sa cage et que l’on voit son doux visage sans ces deux rangées de grillage.
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